Les retraites Osho Vipassana unissent la méditation traditionnelle Vipassana avec les méditations actives d’Osho. Ces retraites sont spécifiquement conçues pour l’homme et la femme d’aujourd’hui, adaptées à notre mode de vie trépidant où on est si souvent émotionnellement absents. Vivant dans les rêves pour l’avenir et les regrets du passé, nous oublions complètement le moment présent.

Entrer dans une retraite, c’est faire un pas vers soi-même et avoir le temps de se découvrir sans distraction. C’est une opportunité de voir ce qui nous déstabilise, ce qui nous bouge, où mènent nos pensées. La structure de la retraite, le silence, les méditations assises et les méditations actives, la nourriture – tout va nous aider dans ce voyage vers soi-même.

Structure de la Retraite

C’est des sessions assises alternées avec des méditations actives OSHO, le gong indiquant la fin de nos sessions assises et de nos sessions de marche lente. Tout en silence, sans communiquer… Le son des cymbales indiennes nous indique qu’il est temps de regagner la salle de méditation après les repas et les pauses. C’est important d’être attentif-ves à ces appels qui réguleront nos journées. Permettez-vous le luxe d’oublier pour le long de la retraite des téléphones portables, internet et de la montre. Ceci nous aidera à porter toute notre attention en nous-même.

Silence

Une période de silence conscient redonne du sens et du poids à nos paroles, nous apprend à mieux écouter et facilite notre cheminement vers l’intérieur. Aussi sommes-nous en silence durant toute la durée de la retraite. Nous évitons aussi tout contact avec les yeux avec les autres, portant notre regard vers le sol environ deux mètres devant nous. Il est recommandé de ne pas lire ou écrire durant la retraite; ce sont juste d’autre façons de s’échapper dans notre imagination. Restons dans le moment présent. Remarquons aussi combien notre soi-disant politesse est devenue automatique ; le désir de saluer, de remercier, de s’excuser…

Il y aura du temps réservé pour des questions pratiques et le partage.

Travail en tant que Méditation
Peut-être un jour de la retraite il y aura une session de travail physique léger, comme désherber le jardin, éplucher et couper les légumes pour les repas, nettoyer la salle de méditation ou de restaurant, etc. Outre l’utilité de participer aux tâches journalières il y en a plusieurs autres bienfaits:

  • bouger notre corps et faire fonctionner des muscles qui peuvent être douloureux après les périodes de méditation assise
  • pratiquer la pleine conscience dans différentes situations – la sensation du couteau/torchon/brosse dans nos mains, de nos mouvements
  • comprendre que la méditation n’est pas séparée de nos activités quotidiennes. Peut-on être conscient et attentif pendant le travail ? Être centré lors d’une méditation assise est un chose, rester centré en soi au bureau ou à l’usine ou face à des situations difficiles en est une autre. La retraite est un apprentissage parfait pour cela et, si nous pouvons rester pleinement conscient pendant des activités simples, avec un peu de pratique nous pourrons le faire dans des situations plus complexes.

Nourriture

Plus la nourriture est légère, plus nous pouvons aller profondément dans la méditation. Durant la retraite, toute la nourriture est végétarienne et autant que possible bio. Il y a trois repas par jour ainsi qu’une pause thé dans l’après-midi. Les personnes qui ont un régime spécial pourront manger selon leurs besoins. Prévenez-nous lors de votre réservation.

Ce qu’il faut apporter

  • des vêtements larges et confortables pour les méditations actives
  • des vêtements chauds et confortables pour les méditations assises, un châle ou couverture
  • des chaussures imperméables et chaussons d’intérieur
  • des coussins et des chaises sont proposés, mais vous pouvez amener les vôtres si vous le souhaitez
  • une bouteille d’eau que vous pourrez remplir sur place
  • un bandeau pour garder les yeux fermés pendant les méditations actives

Vipassana selon Osho

« Vipassana est une chose si simple que même un petit enfant peut le faire. En fait un très petit enfant peut le faire mieux que vous parce que son mental n’est pas encore plein de détritus. Il est encore pur et innocent…

On peut faire Vipassana de trois manières, vous pouvez choisir celle qui vous va le mieux.

La première est : conscience de vos actions, de votre corps, de votre mental et de votre cœur. Lorsque vous marchez, vous devez marcher avec conscience, lorsque vous bougez votre main vous devez la bouger avec conscience en sachant parfaitement que vous la bougez. Vous pouvez la bouger sans aucune conscience, comme une chose mécanique. Vous faites une promenade matinale, vous pouvez marcher sans être conscient de vos pieds. Soyez attentif aux mouvements de votre corps, lorsque vous mangez soyez attentif aux mouvements nécessaires pour manger. Lorsque vous prenez une douche prenez conscience de la fraîcheur qui vous pénètre, de l’eau qui ruisselle sur vous et de l’extraordinaire joie que cela vous procure… soyez juste vigilant. Cela ne peut pas arriver dans un état d’inconscience.

Même chose pour votre mental : quelle que soit la pensée qui passe sur l’écran de votre mental, soyez seulement l’observateur. Quelle que soit l’émotion qui passe sur l’écran de votre cœur, restez seulement un témoin, ne vous impliquez pas, ne vous identifiez pas, n’évaluez pas ce qui est bon ou ce qui est mauvais, cela ne fait pas partie de votre méditation. Votre méditation doit être conscience sans choix. Un jour vous serez même capable d’observer des humeurs très subtiles : comment la tristesse s’installe en vous, comme la nuit lentement, lentement s’étend sur la terre, comment soudain, une petite chose vous rend joyeux.

Soyez juste un témoin. Ne pensez pas : “je suis triste”. Reconnaissez seulement : “il y a de la tristesse autour de moi, il y a de la joie autour de moi, je suis confronté à une certaine émotion, à une certaine humeur”. Mais vous êtes toujours au loin : un observateur sur les collines et tout se passe dans la vallée. C’est une des façons de faire Vipassana.

La deuxième manière est la respiration : prendre conscience de la respiration. Lorsque le souffle pénètre en vous, votre ventre commence à se soulever et, lorsque le souffle s’échappe, votre ventre redescend. Donc la deuxième méthode consiste à être conscient de son ventre, de sa montée et de sa descente. Juste la parfaite conscience du ventre inspirant et expirant… et le ventre est très près de la source de vie parce que l’enfant est relié à la vie de sa mère par le nombril. Sa source de vie se situe derrière le nombril. Aussi lorsque le ventre s’élève, c’est vraiment l’énergie de vie, le printemps de vie qui monte et redescend avec chaque respiration. Cela non plus n’est pas difficile et peut même être encore plus facile car c’est seulement une technique.

Dans la première méthode vous devez juste être conscient du corps, du mental, de vos émotions et de vos humeurs. Il y a trois niveaux. La seconde méthode n’a qu’un niveau : juste le ventre s’élevant et s’abaissant, et le résultat est le même. En devenant plus conscient du ventre, le mental devient silencieux, le cœur devient silencieux, les humeurs disparaissent.

La troisième méthode est d’être conscient de la respiration à l’inspir, lorsque le souffle passe à travers vos narines. Ressentez-le à cette extrémité, l’autre polarité du ventre, sentez-le dans le nez. En pénétrant le souffle apporte une certaine fraîcheur à vos narines et le souffle sort, le souffle entre, le souffle sort…

Cela aussi est possible et c’est plus facile pour les hommes que pour les femmes. Les femmes sont plus conscientes de leur ventre. La plupart des hommes ne respirent même pas profondément dans leur ventre. Leur poitrine s’élève et retombe parce que prévaut dans le monde une forme erronée d’athlétisme. Bien sûr cela donne au corps un plus bel aspect si votre poitrine est haute et votre ventre presque inexistant.

L’homme a choisi de respirer seulement avec le haut de la poitrine et de ce fait la poitrine se développe de plus en plus et le ventre s’aplatit. Ca donne l’impression d’être plus athlétique. Pourtant dans le monde, sauf au Japon, tous les athlètes et les entraîneurs prônent la respiration qui emplit vos poumons, développe votre poitrine et fait rentrer le ventre. L’idéal est le lion dont la poitrine est large et le ventre très petit. Donc ressembler à un lion est devenu la règle des gymnastes sportifs et des gens qui travaillent sur leur corps.

Le Japon est la seule exception où ils ne se soucient pas d’avoir une large poitrine et le ventre rentré. Rentrer le ventre nécessite une certaine discipline, ce n’est pas naturel. Le Japon a choisi la voie naturelle et vous seriez étonné de voir une statue japonaise de Bouddha. C’est le moyen qui vous permet de reconnaître immédiatement si la statue est japonaise ou indienne. Les statues indiennes de Gautama le Bouddha ont un corps très athlétique, le ventre est très petit et la poitrine très développée. Mais le Bouddha japonais est complètement différent : sa poitrine est presque silencieuse, parce qu’il respire par le ventre mais son ventre est plus gros. Il ne semble pas très beau parce que c’est l’idée inverse qui prévaut dans le monde, et cela depuis si longtemps. Respirer par le ventre est plus naturel, plus détendu.

Pendant la nuit, quand vous dormez, il arrive que vous ne respiriez pas dans la poitrine et que vous respiriez dans le ventre. C’est pourquoi la nuit est une telle expérience de détente. Après le sommeil, le matin, vous vous sentez si frais et si jeune parce que la nuit vous avez respiré naturellement… vous étiez au Japon !

Voilà les deux aspects : si vous avez peur de respirer par le ventre et si vous faites attention à ce que l’inspir et l’expir ne détruise pas votre forme athlétique… les hommes peuvent être plus intéressés par cette forme athlétique, alors pour eux c’est plus facile d’observer les narines par où entre le souffle, observez et quand le souffle sort, observez.

Voici les trois méthodes. Pratiquer l’une d’entre elle sera efficace. Mais si vous voulez utiliser deux méthodes ensemble, vous pouvez, l’effort sera plus intense. Si vous voulez faire les trois ensembles, faites les trois ensembles, le processus sera plus rapide. Mais tout dépend de vous, de ce qui vous paraît le plus facile et souvenez-vous : ce qui est facile est juste.

Lorsque la méditation s’installe le mental fait silence et l’ego va disparaître. Vous serez là mais il n’y aura aucun sentiment de “je”. Et alors les portes s’ouvrent. Attendez seulement avec un désir d’amour pour accueillir dans votre cœur ce grand moment, le plus grand moment de la vie, l’illumination.

Elle vient… elle vient sûrement, elle n’a jamais tardé un seul instant. Lorsque vous êtes au diapason, elle explose soudain en vous et vous transforme. Le vieil homme est mort, l’homme nouveau est né. » Osho